Les guerres de Vendée – Maurice Joseph Louis Gigost d’Elbée

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LES GUERRES DE VENDÉE

 

MAURICE JOSEPH LOUIS

 GIGOST D’ELBEE

(1752-1794).

Elbee

« Général la providence »

 

Drapeau de l'Armée Catholique et Royale de Vendée

Drapeau de l’Armée Catholique et Royale de Vendée

 

INTRODUCTION

Les insurgés vendéens, sans préparation, sans expérience des armes, se sont tout de suite préoccupés de se choisir des chefs, des meneurs. C’est ainsi que des hommes tels que Cathelineau et Stofflet, issus des couches populaires, font leur apparition sur la scène vendéenne. Mais pour les guider, ce sont avant tout des seigneurs, anciens militaires et généraux, que les paysans du bocage et du pays de Loire sont allés chercher dans leur gentilhommière. Ces commandants de la première heure vont se comporter avec bravoure, et s’illustrer avec panache sur tout le théâtre du conflit, jusqu’à la mort. Nonobstant, ils vont faillir par leur esprit d’indépendance démesuré, par leur inaptitude à trouver un accord au-delà d’un événement, et par de nombreuses insuffisances sur le terrain. Exceptés peut-être Bonchamps, Royrand et Marigny, tous ne possédaient pas les tactiques et les stratégies nécessaires pour mener au combat des masses d’hommes qui venaient se rassembler spontanément autour d’eux. A leur corps défendant, il n’était certes pas facile de conduire des milliers de paysans qui s’en retournaient chez eux une fois la bataille terminée. De toute évidence, la Vendée a souffert de l’absence d’un véritable chef, à la fois militaire et politique. Il lui fallait un coordinateur sachant organiser ses troupes, fixer les orientations, et exploiter les victoires afin d’en tirer le meilleur profit. Il lui manquait un prince de sang, un Condé.

NAISSANCE

Maurice Louis Gigost d’Elbée est un général des armées vendéennes. Il naît le 21 mars 1751 à Dresde, en Allemagne. Il sera fusillé le 9 janvier 1794 à l’âge de 42 ans. 

FAMILLE

Il est le fils de Maurice Gigost d’Elbée, Seigneur de la Gobinière, sieur de La Loge Vaugirault (1695-1763), et de Marie Thérèse de Mussant (naissance inconnue-décédée en 1790).

SES DEMI-FRÈRES ET DEMI-SŒURS

– Raymond Joseph Maurice Gigost d’Elbée (1732-1756).

– Jeanne Josèphe Frédérique Gigost d’Elbée (1736- mort ?)

MARIAGE

Maurice Louis Gigost d’Elbée se marie le 17 novembre 1788 avec Marguerite Charlotte du Houx d’Hauterive (1750-1794), en l’église de la Gaubretière (Vendée).

DESCENDANCE 

De cette union naîtra un fils : Louis-Joseph Maurice Gigost d’Elbée (1793-1814).

JEUNESSE

Dans la famille Gigost d’Elbée, on est militaire de génération en génération. En 1752, son père est conseiller privé auprès du roi de Pologne à Dresde. C’est tout naturellement que Maurice entre à 16 ans dans l’armée de Saxe.

Quatre ans plus tard, en 1772, il revient en France. Mais il n’est que lieutenant et son avancement stagne.

En 1781, à 29 ans, il démissionne après avoir essuyé le refus de sa hiérarchie de lui confier le commandement d’une compagnie.

En 1788, à 36 ans, il prend pour épouse Marguerite-Charlotte de Hauterive, de deux ans son aînée.

En 1789, Maurice, comme un grand nombre de Vendéens, se sent l’âme patriote et adhère aux valeurs de la démocratie naissante ; en témoigne son attachement aux théories des Encyclopédistes. Député aux Etats Généraux de 1789, il propose son soutien physique et financier aux représentants angevins et vote l’élection de l’évêque constitutionnel d’Angers. Mais le 12 juillet 1790, l’Assemblée adopte la Constitution civile du clergé. La révolution légifère sur la religion ; Maurice se voit contraint de modifier ses positions, et part rejoindre les frères du roi à l’étranger, les comtes d’Artois et de Provence.

En 1791, d’Elbée, le récent contre-révolutionnaire, émigre à Worms et devient aide de camp du général La Saulais.

En janvier 1791, obligation est faite aux prêtres de prêter serment à la Constitution. Cette église constitutionnelle est déclarée schismatique par le pape Pie VI.

JUREURS OU ASSERMENTES : membres du clergé ayant fait allégeance à la Constitution civile du clergé.

 

RÉFRACTAIRES OU INSERMENTÉS : par opposition, ce sont tous ceux qui ont refusé de prêter serment à l’Église Constitutionnelle.

En France, les événements se précipitent ; l’État menace de lui confisquer ses biens et ordonne aux émigrés de rentrer au pays. Après avoir sollicité son congé auprès du général La Saulais, Maurice rentre chez lui en avril 1792. Il possède une ferme à Saint Martin, près de Beaupréau, dans les Mauges. Cette demeure, il l’a héritée de son grand-père ; elle n’est pas grande mais eu égard à sa lignée aristocratique, elle porte le nom de domaine de La Loge. C’est là qu’il se retirera sans s’impliquer dans l’insurrection qui commence à gronder et la révolte qui se précise. 

Le 12 mars 1793, son épouse Marguerite Charlotte met au monde son fils Louis Joseph Maurice. Dès le lendemain, l’étincelle de l’insurrection voit le jour lors de la conscription de Saint Florent le Vieil. Alors que Louis Nicolas Stofflet dirige le soulèvement de Maulévrier, Jacques Cathelineau, lui, prend la tête de celui du Pin en Mauges. D’Elbée, lui aussi, comme Bonchamps, comme Charrette, comme Sapinaud et comme tant d’autres nobles, essaie de raisonner les paysans venus le chercher. A la foule qui se presse devant lui, il exprime les dangers d’une telle entreprise. Face au manque de moyens et à leur inexpérience des armes, il leur explique que le soulèvement a peu de chances d’être couronné d’une victoire. Et puis, son fils n’a qu’un jour. Mais rien n’y fait : les paysans de Beaupréau le veulent comme chef, et devant la pression populaire il cède, comme l’on fait les autres !

Il a accepté mais à une condition : il a fait promettre aux insurgés de ne déposer les armes qu’après avoir « secoué le joug de la République ».

Il a 41 ans, ce qui fait de lui le doyen des chefs de l’armée d’Anjou, et lui vaut le surnom de « Sage », ou « le Nestor » de la Grande Armée. D’Elbée est d’un abord assez froid, au langage « sentencieux et lent ».

Portrait de d’Elbée par Mme de la Rochejaquelein : « Il était de petite taille, n’avait jamais vécu à Paris ni dans le monde ; il était extrêmement dévot et enthousiaste, d’un courage extraordinaire et calme : c’était son principal mérite. Son amour-propre se blessait facilement et s’emportait sans propos. Il avait un peu d’ambition, mais bornée comme toutes ses vues. Dans les combats, il ne savait qu’aller en avant en disant : « mes enfants, la Providence nous donnera la victoire » au point que les paysans, bien qu’ils l’aimassent beaucoup, l’avaient surnommé le général la Providence. Mais, homme estimable et vertueux ».

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PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :

  1. Jacques Cathelineau (1759-1793).
  2. Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).  
  3. Charles de Bonchamps (1760-1793).
  4. François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763- fusillé le 29 mars 1796).
  5. Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
  6. Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
  7. Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753- fusillé le 25 février 1796).
  8. Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
  9. Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).

 

 

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PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :

  1. Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
  2. Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
  3. Jean François Berruyer (1741-1804).
  4. Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
  5. Alexis François Chalbos (1736-1803).
  6. Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
  7. François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
  8. François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
  9. François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le 5 avril 1794).
  10. Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
  11. Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
  12. Louis Lazare Hoche (1768-1797).

 

 

 

 

 

 index

FAITS D’ARMES ET PARTICIPATION

AUX BATAILLES

 

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1793

 

AVRIL

Le 19 : bataille de Vezins.

 Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, de Charles de Bonchamps, de Jacques Cathelineau, et d’Henri de La Rochejaquelein, face aux troupes républicaines commandées par François Leigonyer (1740-1807).

MAI

– Le 13 : bataille de la Châtaigneraie.

Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, de Louis de Lescure, de Jacques Cathelineau, d’Henri de La Rochejaquelein, et de Jean-Nicolas Stofflet, face à l’armée républicaine commandée par le général Alexis François Chalbos.

– Le 16 : 1ère bataille de Fontenay le Comte.

Victoire républicaine du général révolutionnaire Alexis François Chalbos, face à l’armée insurgée des « Blancs » commandée par Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, d’Elbée, Stofflet, et Gaspard de Marigny.

JUIN

– Le 29 : bataille de Nantes.

Défaite des « Blancs » de l’Armée catholique et royale à Nantes. Jacques Cathelineau est gravement blessé ; il mourra des suites de ses blessures le 14 juillet 1793. Cet échec des « Blancs » marque un tournant crucial dans l’Histoire du soulèvement vendéen.

Siège de Nantes 1793

Siège de Nantes 1793

« Le siège de Nantes est peut-être l’événement militaire le plus important de notre Révolution. Peut-être les destinées de la République étaient-elles attachées à la résistance de cette ville. » Cité par Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).

 

Général Turreau Louis Marie

Général Turreau Louis Marie

Victoire des forces républicaines placées sous les ordres de René-Gaston Baco de la Chapelle (1751-1800, maire de Nantes au moment de l’assaut vendéen), de  Jean Baptiste Camille de Canclaux et de Jean-Michel Beysser, face à l’Armée catholique et royale commandée par Jacques Cathelineau, Charette de La Contrie, Charles de Bonchamps, d’Elbée, Stofflet, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont.

Résistance à Nantes ! Après la chute d’Angers, Jacques Cathelineau et l’Armée Catholique Royale atteignent les portes de Nantes. Mais la population résiste. Elle a pris le parti de se défendre et attend résolument l’affrontement. Répartis au nord et au sud de la cité, les 30 000 soldats des colonnes vendéennes vont devoir se battre contre 12 000 citadins prêts à en découdre. Les Nantais, mieux organisés bien qu’en infériorité numérique, parviendront à repousser les royalistes, qui abandonneront la bataille et feront retraite. Le grand chef Jacques Catelineau est blessé au cours de l’assaut ; il mourra le 14 juillet suivant. Cette bataille marque le tournant de la guerre, et la progression des vendéens est momentanément ralentie. Certes les « Blancs » subissent un échec cuisant, mais à Paris l’on prend conscience du poids de la menace. Dans la capitale, à la Convention, dorénavant dirigée par Robespierre « l’incorruptible », l’on réfléchit sérieusement à la riposte.

 

– Le 12 : Jacques Cathelineau est élu premier généralissime des insurgés vendéens.

Jacques Cathelineau

Jacques Cathelineau

Jacques Cathelineau généralissime ! L’Armée vendéenne, qui est devenue « Armée catholique et royale », se donne comme chef Jacques Cathelineau. Avec ce général à son image, simple colporteur et sacristain de Pin-en-Mauges, le soulèvement vendéen va commencer par une succession de victoires. Désormais nanti du titre de « généralissime », Cathelineau va organiser ses forces avec, à ses côtés, des militaires nobles tels que La Rochejaquelein, François Athanase Charette de La Contrie ou Maurice Gigost d’Elbée.

JUILLET

Le 19 : l’armée nomme d’Elbée généralissime ; on attendait Charles de Bonchamps et c’est d’Elbée qui est élu. Aussitôt, il quadrille la Vendée en quatre divisions. Chacune a son territoire et son chef.

DIVISION GÉNÉRAL ADJOINT
L’Anjou Charles de Bonchamps Charles-Marie d’Autichamp
Le Poitou Louis-Marie Lescure La Rochejaquelein
Le Centre Charles de Royrand Chevalier de Cumont
La Basse Vendée Guy Joseph de Donissan Charrette de La Contrie

D’Elbée confie à Poirier de Beauvais : « Je ne suis pas à ma place ; il est un autre homme qu’on aurait dû faire généralissime et toutes nos affaires eussent prospéré !… Il faut être obéi, et je ne le suis pas. C’est là, n’en doutez pas, le vrai motif pour lequel on n’a pas nommé Monsieur de Bonchamps. On est convaincu qu’il est plus militaire que je ne le suis, mais aussi qu’il a plus de fermeté, et qu’avec moi l’on fera ce que l’on voudra, parce qu’on suppose que je n’irai point sévir contre des gens qui marquent par leur naissance, leurs propriétés et leur influence. Oui, si Monsieur de Bonchamps était à ma place tout irait bien ; dans ce cas, je me ferais honneur d’être son aide de camp ».

Le 30 : 2ème bataille de Luçon.

Victoire des forces républicaines commandées par le général Augustin Tuncq (1746-1800), face aux troupes vendéennes placées sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, d’Elbée, Lescure, Antoine-Philippe de la Trémoille et Charles Augustin de Royrand (1731-1793).

Bataillon carré Républicain au combat à Luçon

Bataillon carré Républicain au combat à Luçon

AOÛT

Le 14 : 3ème bataille de Luçon.

Défaite des forces vendéennes placées sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, d’Elbée, Lescure, Gaspard de Marigny, Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), Charrette de La Contrie, Antoine-Philippe de la Trémoille et Charles Augustin de Royrand (1731-1793).

SEPTEMBRE

– Le 5 : bataille de Chantonnay.

Victoire de l’Armée catholique royale placée sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, Charles Augustin de Royrand (1731-1793), Charles Marie Auguste Joseph de Beaumont, comte d’Autichamp (1770-1859), Stofflet, et Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), face aux forces républicaines commandées par les généraux René François Lecomte (1764-1793) et François Séverin Marceau-Desgraviers.

 

Bataille de Chantonnay

Bataille de Chantonnay

Après la victoire de Chantonnay, d’Elbée est reconduit comme généralissime. Il n’obtient pas toutes les faveurs de ses condisciples mais reste cependant le chef de l’armée. Il procède à un nouveau remaniement de ses forces.

DIVISION GÉNÉRAL
L’Anjou et le Poitou Maurice Gigost d’Elbée
Pays de Retz et Marais François Athanase Charrette de La Contrie
De la Loire à Saumur Charles de Bonchamps
Les Mauges Henri du Vergier de La Rochejaquelein
Le Nord Deux-Sèvres Louis-Marie de Salgues Lescure
Le bocage vendéen Charles de Royrand
La cavalerie Antoine Philippe de la Trémoile,Talmont
Major général Jean-Nicolas Stofflet

– Le 19 : bataille de Torfou-Tiffauges.

Victoire des forces de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, Lescure, Charrette de La Contrie, Charles Augustin de Royrand (1731-1793) et Charles de Bonchamps, face à l’armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean-Baptiste Kléber, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Boüin de Marigny (1766-1793), Jean Baptiste Camille de Canclaux, et Jean Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797).

Bataille de Torfou Tiffauge

Bataille de Torfou Tiffauge

– Le 22 : bataille de Clisson.

Victoire de l’armée républicaine commandée par Jean Baptiste Camille de Canclaux, Jean Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797), Jean-Baptiste Kléber, Michel Bacharetie de Beaupuy (1755-1796) et Nicolas Haxo, face aux forces vendéennes placées sous les ordres de Maurice d’Elbée, Charles de Bonchamps, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793), et Antoine-Philippe de la Trémoille de Talmont.

Jean-Baptiste Aubert du Bayet

Jean-Baptiste Aubert du Bayet

OCTOBRE

– Le 6 : bataille de Treize-Septiers.

Victoire de l’armée républicaine commandée par Jean Baptiste Camille de Canclaux, Jean-Baptiste Kléber, Michel Bacharetie de Beaupuy (1755-1796), face aux forces royalistes placées sous les ordres de Maurice d’Elbée et Charles de Bonchamps.

– Le 11 : 2ème bataille de Châtillon.

Bataille indécise entre les forces républicaines commandées par Alexis François Chalbos, François-Joseph Westermann, René François Lecomte (né en 1764- 1793, mort lors de la bataille), et François Muller (1764-1818), face à l’Armée catholique et royale sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, Louis de Lescure, Henri de La Rochejaquelein Charles de Bonchamps et  Jean-Nicolas Stofflet. La ville sera mise à sac par Westermann.

Bataille de Châtillon

Bataille de Châtillon

– Le 15 : Bataille de La Tremblaye.

Victoire des forces républicaines commandées par Antoine Marie Bard (1759-1837), Armand-Michel Bacharetie de Beaupuy (1755-1796) et François Séverin Marceau-Desgraviers, face à l’armée catholique royale de Vendée placée sous les ordres des généraux « Blancs » Maurice Gigost d’Elbée, Louis de Lescure, Charles de Bonchamps, et Charles Augustin de Royrand (1731-1793).

Louis de Lescure est mortellement blessé lors de la bataille ; il succombera à ses blessures le 4 novembre 1793.

Lescure blessé à la bataille de La Tremblaye

Lescure blessé à la bataille de La Tremblaye

– Le 17 : 2ème Bataille de Cholet.

Déroute des « Blancs » de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, Charles de Bonchamps, La Rochejaquelein, Stofflet, Royrand (1731-1793), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et  Piron de La Varenne (1755-1794), face à l’Armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Marceau-Desgraviers, Michel de  Beaupuy (1755-1796), Nicolas Haxo, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Marc Scherb (1747-1838), Antoine Bard (1759-1837), Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), et François-Joseph Westermann.

Les chefs vendéens Maurice Gigost d’Elbée et Charles de Bonchamps sont grièvement blessés lors de la bataille.

– Les « Blancs » reculent sur Beaupréau.

Défaite à Cholet ! Presque sept mois jour pour jour après avoir été victorieux le 14 mars à Cholet, les vendéens essuient dans la même ville une cuisante défaite. La cité est reconquise par des Républicains en surnombre. La défaite se transforme vite en débâcle et 30 000 Vendéens, suivis de leurs familles, refluent à quarante kilomètres au nord de Cholet pour franchir la Loire. Dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ils seront entre 60 000 et 100 000 à traverser le grand fleuve pour se diriger vers la Bretagne. Commence alors la « Virée de Galerne» (définition celte d’un vent de nord-ouest). Le but avoué des « Blancs » est de faire la jonction avec les Chouans et de se diriger sur Granville en passant par Laval. Là ils attendront, dans le port normand, la flotte anglaise promise et les renforts tant espérés.

– Le 18 : entre 60 000 à 100 000 Vendéens passent la Loire. Mort de Bonchamps.

– Le 20 : début de la « Virée de Galerne ». Henri de La Rochejaquelein est nommé général en chef en remplacement de Maurice Gigost d’Elbée, blessé le 17 lors de la bataille de Cholet.

1794

LA MORT DE D’ELBEE

Maurice Gigost d’Elbée est transporté tout d’abord à Beaupréau, puis le 2 ou 3 novembre, il est déplacé sur un brancard à Noirmoutier où il est accueilli en grande pompe par la population fidèle à Charrette de La Contrie. En raison de son état jugé grave, il est logé dans une maison avec son épouse. Le 2 janvier, les « Bleus » se lancent à l’assaut de l’île. Les Vendéens son battus et les troupes républicaines se rendent maîtres de la ville. D’Elbée et d’autres chefs vendéens sont arrêtés. Dans la foulée, les « Bleus » font prisonniers 1200 paysans, femmes et enfants ; tous sont entassés dans l’église. A la cadence infernale de 60 par 60, ils sont amenés à l’extérieur de l’édifice religieux et mis à mort. D’Elbée, lui, est traduit devant une commission militaire qui le condamne à être exécuté. Il est fusillé séance tenante, le 9 janvier, sur la place publique de Noirmoutier. On l’amena dans un fauteuil pour accomplir la sentence ; ses quatorze blessures ne lui permettaient pas de se tenir debout. Son cadavre sera balancé dans les douves du château et ne sera jamais retrouvé…

Mort du général d'Elbée.

Mort du général d’Elbée.

Après son exécution, le siège fut récupéré par sa famille, et sera conservé précieusement jusqu’en 1975 dans la demeure du marquis Charles Maurice d’Elbée. Il en fera don au musée de Noirmoutier, alors en construction ; il est depuis exposé dans une salle du château de Noirmoutier.   

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  1. 12 janvier 2022

    […] Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).   […]

  2. 13 janvier 2022

    […] Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).   […]

  3. 27 février 2022

    […] 9             Maurice Gigost d’Elbée […]

  4. 5 février 2023

    […] Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752-fusillé le 9 janvier1794). […]

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