Les Croisades – Louis VII

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LES CROISADES

(1095 – 1291)

LOUIS VII LE JEUNE

(1120 – 1180)

 

Croisé

Croisé

 

Lire :

1 – Des origines à l’appel du pape Urbain II

2 – La Première Croisade

3- La Deuxième Croisade

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DYNASTIE DES CAPÉTIENS

– 6ème souverain de la dynastie des Capétiens direct.

Titre :

– Roi des Francs du 1er août 1137 au 18 septembre 1180 (date de sa mort).

– Duc d’Aquitaine du 8 août 1137 au 21 mars 1152.

COURONNEMENT

– Associé au trône par son père, Louis VII est couronné le 25 octobre 1131 en la cathédrale de Reims par le pape Innocent II, juste après la mort accidentelle de son frère aîné Philippe de France (1116-1131), consécutive à une chute de cheval.

Louis VII est sacré roi de France le 25 décembre 1137 en la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, dès la mort de son père Louis VI (1081-1137).

Gisant de Louis VII

Gisant de Louis VII

NAISSANCE ET FAMILLE

Louis VII, dit « Louis le Jeune », naît vers 1120, et meurt à Paris le 18 septembre 1180, à l’âge de 60 ans. Conformément à sa volonté, il sera inhumé dans l’église de l’abbaye cistercienne Notre-Dame-du-Barbeau, qu’il a fondée non loin de Fontainebleau. Il est le fils de Louis VI dit « Le Gros » (1081-1137) et d’Adélaïde de Savoie (1092-1154).

Sceau de Louis VI

Sceau de Louis VI

MARIAGE

Le 25 juillet 1137, Louis VII épouse à Bordeaux la duchesse Aliénor d’Aquitaine. Par ce mariage, cette dernière, qui a son âge, apporte en dot à la couronne de France la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, le Périgord et le Limousin…  Le 1er août 1137, il n’a que 17 ans lorsqu’il succède à son père Louis VI, dit « Le Gros ».

 

 

Aliénor d'Aquitaine

Aliénor d’Aquitaine, vitrail de la cathédrale de Poitiers

Louis VII, dit « le Jeune » (parce qu’il est le fils cadet de Louis VI), surnommé aussi « le Fleuri », est destiné dès son enfance à embrasser une carrière ecclésiastique. Il reçoit donc une éducation de clerc à l’abbaye de Saint-Denis. Les années de sa jeunesse s’écouleront dans la solitude des cloîtres, la retraite, l’isolement et la prière. De cette empreinte monastique, Louis conservera un tempérament austère, une profonde piété et peu d’enclin au maniement des armes. Pas de quoi réchauffer le cœur et la couche de sa jeune épouse, Aliénor d’Aquitaine.

 

Louis n’est pas destiné à régner, cette fonction royale étant réservée à son frère aîné, Philippe de France. Mais le sort va en décider autrement. Le 13 octobre 1131, alors que le jeune Philippe se déplace à cheval dans Paris, un porc errant et paniqué se rue au pied de sa monture qui se cabre, le désarçonne et l’écrase de tout son poids. Le jeune héritier au trône meurt peu après des suites de ses blessures ; il n’a que quinze ans. (Suite à cet accident, les porcs vont être interdits de divagation dans les rues de Paris).

Philippe de France

Philippe de France

 

 LE ROI ET SES TROIS ÉPOUSES

 

1- ALIÉNOR d’AQUITAINE

Née vers 1122 au château de Belin près de Bordeaux, et morte le 31 mars 1204 à Poitiers, Aliénor est la fille du duc Guillaume X d’Aquitaine (1099-1137) et d’Aénor de Châtellerault (1103-1130). Elle est seule héritière d’un grand et riche duché qui s’étale de la Loire aux Pyrénées.

Armes d'Alienor d'Aquitaine

Armes d’Aliénor d’Aquitaine

 

Belle, intelligente, ayant reçu une éducation distinguée, elle est pourvue d’un caractère excessif et libre. Ce qui est tout le contraire de celui du roi, dévot, froid et monacal.

Dès les débuts du mariage, elle exerce un grand ascendant sur son époux, très entiché, qu’elle pousse à prendre la Croix et à partir pour la Terre Sainte. C’est ainsi qu’au printemps 1147, elle accompagne le roi lors de la Deuxième Croisade.

Aliénor d'Aquitaine

Aliénor d’Aquitaine

Elle sera accusée de frivolité, et soupçonnée d’infidélité avec son oncle Raymond de Poitiers, prince d’Antioche. Sa conduite et sa légèreté entraîneront l’annulation de leur mariage le 21 mars 1152 par le synode de Beaugency. « Bon prince », le roi  évoquera le prétexte de consanguinité.

D’autant que la belle Aliénor n’a donné naissance qu’à deux filles : Marie de France (1145-1198) et Alix de France (1150-1195). A 32 ans, le roi doit se trouver une autre reine pour lui assurer un héritier mâle sur le trône de France.

DE CETTE UNION NAÎTRONT :

Marie de France, comtesse de Champagne (1145 – 11 mars 1198). En 1164, elle épouse Henri 1er de Champagne, comte de Troyes, dit « Le Libéral ». Elle sera régente du Comté de Champagne de 1190 à 1197.

 

 Marie de France, comtesse de Champagne

Marie de France, comtesse de Champagne

Alix de France, comtesse de Blois (1150 – 1195). En 1164, elle épouse Thibaud  V de Blois dit « Le Bon » (1129-1191), comte de Blois (1152-1191) et de Chartres, sénéchal de France.

Au printemps 1154, n’ayant pas eu d’héritier mâle avec sa première épouse Aliénor d’Aquitaine, Louis VII se remarie en seconde noce avec Constance de Castille. Jeune, jolie, cultivée et pieuse, elle semble être la reine qui convient parfaitement au souverain des Francs.

 

2- CONSTANCE DE CASTILLE 

Infante de Castille puis reine des Francs, Constance naît vers 1136 et meurt le 4 octobre 1160 à Paris. Elle est la fille d’Alphonse VII (roi de Castille et de León), et de Bérangère de Barcelone.

 

DE CETTE UNION NAÎTRONT :

Marguerite de France (1158-1197). Reine consort associée d’Angleterre, de 1172 à 1183 par son mariage avec le prince d’Angleterre Henri, duc de Normandie. Puis reine consort de Hongrie de 1186 à sa mort, en épousant le roi de Hongrie Bela III.

Adélaïde de France, comtesse de Ponthieu (1160-1213) et  de Vexin (1160-1218 ou 1221), épousera en 1195 Guillaume III de Ponthieu. Sa mère Constance meurt en couche le lendemain de sa naissance.

3- ADÈLE DE CHAMPAGNE

Adèle de Champagne est la fille du comte Thibaud IV de Blois-Champagne et de Mahaut de Carinthie. Elle se marie avec Louis VII en novembre 1160, et sera reine des Francs du 13 novembre 1160 au 18 septembre 1180. Si le roi contracte ce mariage dès la mort de sa précédente épouse, Constance de Castille (morte en couche), c’est surtout parce qu’à quarante ans, il n’a toujours pas d’héritier mâle pour sa succession au trône de France.

Au sommet de la famille champenoise, Adèle exerce une influence croissante à la Cour. Devenue veuve, elle ira jusqu’à intriguer contre son propre fils, le roi Philippe Auguste. Lors de l’absence de ce dernier durant la 3ème Croisade, elle deviendra régente du royaume conjointement avec son frère l’archevêque de Reims, Guillaume de Champagne.

DE CETTE UNION NAÎTRONT :

Philippe de France, qui deviendra roi sous le nom de Philippe II, dit Philippe Auguste (1165-1223).

Philippe II

Philippe II

Alix, comtesse de Ponthieu (1170 -1225). Après avoir été la promise des rois d’Angleterre, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, elle épousera finalement en 1195 le comte Guillaume II Talvas.

Agnès, impératrice de Constantinople (1171-1240). En 1180, elle épouse Alexis II Comnène (1169-1183), empereur de Constantinople, et devient impératrice byzantine.

 

 

UN DÉBUT DE RÈGNE DIFFICILE

 

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BROUILLES, DISCORDES ET POLÉMIQUES EN TOUS GENRES.

Doté d’un caractère désagréable, acerbe et irascible, le jeune roi commence son règne par une succession de maladresses. Presque toutes seront habilement réglées par l’abbé Suger de Saint-Denis, le fidèle conseillé de son père ; Louis VII a alors à peine seize ans. Après avoir écarté sa mère du trône, c’est avec cet homme d’église et homme d’État qu’il entreprend de gouverner.

Suger de Saint Denis

Suger de Saint Denis

CONSOLIDER ET RENFORCER LE ROYAUME RÉSOLUMENT

De Paris, Louis VII continue la politique de son père pour accroitre la valeur du domaine royal. Pour cela, il renforce les concessions de privilèges aux corporations rurales, privilégie les défrichements, aide à l’affranchissement des serfs et accorde des droits aux bourgeois. Hors de ses possessions, il a encore du mal à faire reconnaître son pouvoir direct ; il défend l’action communale (Reims, Sens, Compiègne et Auxerre). Enfin, il conforte l’élection des clercs complaisants envers le trône, et poursuit la transformation et la rénovation de la basilique Saint-Denis.

Ce mouvement communal, certifié par une charte, prend son essor en France et en Angleterre dès le 12ème siècle. C’est un ensemble de franchises (droits, privilèges) politiques, juridiques et civiles, convenues par un souverain à une ville. Les citadins concernés ont le droit de se jurer entraide ou fidélité « commune », et la cité devient alors vassale du seigneur.

LES PREMIÈRES DIFFICULTÉS

– En 1138, Louis VII se querelle avec l’éminent abbé Bernard de Clairvaux ; il dénie l’élection de l’évêque de Poitiers. Enfin, pour l’évêché de Langres, le roi octroie son investiture à un moine de l’abbaye de Cluny et non au postulant proposé par Bernard de Clairvaux.

 – C’est en 1140 que surgissent les premières complications. Louis VII prend position dans une rivalité familiale qui oppose les petits-enfants de Guillaume le Conquérant. Matilde et Etienne de Blois, tous deux prétendants, revendiquent le trône d’Angleterre. Le choix de Louis VII se portera sur Matilde. En retour, Louis agrandira le domaine royal en recevant comme rétribution le Vexin, aux limites de la Normandie, l’Île-de-France et la place forte de Gisors. Mais Etienne de Blois, voulant faire reconnaître ses droits, débarque en Normandie. Louis VII renie son alliance avec Matilde, et traite avec Etienne en se faisant certifier la possession du Vexin. Face à cet imbroglio, le conflit ne s’éteindra qu’avec la disparition des deux partis.

Louis VII se fâche aussi avec son vassal Thibaut de Champagne. La cause en serait un problème d’adultère entre la jeune sœur d’Aliénor d’Aquitaine et le mari de la nièce du comte de Champagne.

 

– En 1141, au siège de Bourges, Louis VII décide de faire introniser son propre prétendant contre Pierre de la Châtre, élu du chapitre de la cité, et appuyé par le pape Innocent II. Ce dernier excommuniera le Capétien. En 1142, Pierre de la Châtre trouve alors refuge en Champagne. Après avoir envahi le comté, Louis VII brûle Vitry-en-Perthois. Cependant, pour obtenir la levée de l’interdit sur ses terres, il se voit contraint d’accepter l’élection de l’archevêque de Bourges.

– 11 juin 1147 : départ de Louis VII et d’Aliénor d’Aquitaine pour la Deuxième Croisade.

– juillet 1149 : retour de Terre Sainte du roi Louis VII et de la reine Aliénor d’Aquitaine.

– 13 janvier 1151 : mort de l’abbé Suger de Saint-Denis.

– Au mois de mars 1152, le mariage entre Louis VII et Aliénor d’Aquitaine est annulé. Dès le mois de mai, Aliénor d’Aquitaine  convole en secondes noces avec Henry Plantagenêt, duc de Normandie, comte d’Anjou, du Maine et de Touraine. De surcroit, elle lui apporte en dot le duché d’Aquitaine. Henry sera sacré roi d’Angleterre en décembre 1154.

– A partir du mois de décembre 1154, date du couronnement d’Henry II, Louis VII se trouve en conflit permanent avec le roi d’Angleterre. Ce dernier, qui vient de prendre pour seconde épouse la reine Aliénor, garde en dot l’immense et riche duché d’Aquitaine, domaine subordonné à la Couronne de France.

 Aliénor dAquitaine et Henri Plantagenêt.

Aliénor d’Aquitaine et Henri Plantagenêt.

SON ACTION

Malgré son insuffisance militaire, Louis VII continue, dans les traces de son père, d’affermir l’unité du royaume et l’autorité de la monarchie au détriment des grands seigneurs.  De pair, il œuvre pour le renforcement de l’alliance avec le Vatican. Sous son règne, les arts vont connaître une période prospère. De nombreuses églises et villes nouvelles voient le jour dans toute la France. L’expansion territoriale dans les zones du nord du pays atteint son apogée. La « paix du roi » (Premières ordonnances royales en France pour instaurer la paix dans le royaume), proclamée au Concile de Soissons en juin 1155, favorisera en particulier l’essor de l’économie.

– 1163 : le pape Alexandre III pose la première pierre de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.

– 21 août 1165 : naissance de Philippe II Auguste.

– En 1172-1173, Louis VII incite les enfants d’Henri II Plantagenêt, Richard Cœur de Lion  et Henri le Jeune, à se soulever contre leur père.

Henry II d'Angleterre

Henry II d’Angleterre

– 21 septembre 1177 : les deux monarques Louis et Henri signent le traité d’Ivry et se jurent amitié.

– 28 juin 1180 : signature du traité de Gisors. Il marque la fin des guerres permanentes entre la France et l’Angleterre.

SA MORT

– 18 septembre 1180 : mort de Louis VII.

Suivant sa volonté, il sera inhumé dans l’église de l’abbaye cistercienne Notre-Dame-du-Barbeau, qu’il a fondée près de Fontainebleau.

Tombeau de Louis VII dans l'abbaye de Barbeau

Tombeau de Louis VII dans l’abbaye de Barbeau

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LOUIS VII

ET LA

DEUXIÈME CROISADE

(1147 – 1149)

 

« UN LONG CHEMIN VERS LA TERRE DU CHRIST »

 

 

INTRODUCTION

Prêchées et bénies par les papes successifs, dirigées par les souverains des royaumes et des Empires de la vieille Europe, ces expéditions se devaient d’être les ambassadrices de tout ce que l’esprit de la chevalerie médiévale portait de bon en lui. Nonobstant, les Croisades furent, mise à part la 1ère, un échec militaire, mais sur le plan culturel et économique, l’Occident chrétien en ressortira enrichi. En effet, au sortir de cette aventure, l’Europe en sera bénéficiaire ; elle était en retard sur le mode de vie d’un Orient qui commence alors à décliner. On retiendra sur le plan géopolitique, la création des Etats latins d’Orient : les Comtés d’Edesse et de Tripoli, la Principauté d’Antioche, et le Royaume de Jérusalem. De pair, cette période engendrera le développement et la prospérité des républiques italiennes comme Amalfi, Gênes, Pise et Venise, qui tireront des profits considérables de cette aventure.

Combats entre Chrétiens et Musulmans

Combats entre Chrétiens et Musulmans

PROLOGUE

En 1144, les musulmans, avec à leur tête l’atabeg de Mossoul Imad ed-Din Zengi, s’emparent du comté d’Edesse, un des quatre Etats latins fondés par les Croisés en Orient. En Occident, c’est la tristesse et la désolation. Cet événement contraint le pape Eugène III à prédire une deuxième croisade.

A cette époque, Louis VII souhaite entreprendre un pèlerinage à Jérusalem pour s’acquitter de ses péchés temporels. Dans cette perspective, à la Noël 1145, il rassemble ses sujets à Bourges. Mais son idée suscite la réserve et la méfiance de ces derniers. Louis VII se voit forcé d’ajourner son voyage et de remettre à plus tard l’indulgence de ses fautes.

Louis VII

Louis VII

Le 31 mars 1146, à Vézelay, Saint Bernard prêche la Deuxième Croisade en présence du roi de France Louis VII et de la reine Aliénor d’Aquitaine. Prédication qu’il renouvellera le 27 décembre, devant la Diète à Spire,  sous la présidence de Conrad III de Hohenstaufen.

Saint Bernard

Saint Bernard

 

L’opération doit être dirigée par les deux monarques, le roi de France Louis VII et l’Empereur Conrad III de Hohenstaufen. Cependant, la mésentente entre les deux souverains, l’absence de coordination, le manque de préparation et les fautes militaires, vont conduire les armées chrétiennes vers un échec annoncé.

 

 

CHRONOLOGIE

1146

– 31 mars : à Vézelay, Saint Bernard prêche la Deuxième Croisade, en présence du roi de France Louis VII et de la reine Aliénor d’Aquitaine. C’est l’occasion qu’attendait le monarque pour s’investir dans cette mission divine qui lui donnera, il en est sûr, la rédemption de toutes ses infractions aux commandements de Dieu.

 

– 27 décembre : Diète de Spire.

Sous la présidence de Conrad III de Hohenstaufen, Saint Bernard prêche la Deuxième Croisade devant la Diète à Spire.

Konrad III

Konrad III

 1147

Foucher d’Angoulême (prélat français et archevêque de Tyr) est nommé patriarche de Jérusalem.

– 12 mars : Louis VII quitte Paris pour Metz, première étape vers Jérusalem. La régence est confiée à Suger, abbé de Saint-Denis et principal conseiller du roi. Ce dernier sera assisté de l’archevêque de Reims et du sénéchal Raoul de Vermandois.

– Printemps : le pape Eugène III accorde à Alphonse 1er  Enriquez, roi du Portugal, de considérer son combat contre les Maures comme une Croisade.   

– 27 avril : le pape Eugène III préside le chapitre général du Temple à Paris.

– 28 mai : départ de Conrad III de Hohenstaufen pour la 2ème croisade.

Départ pour la 2eme Croisade

Départ pour la 2eme Croisade

 

– 12 juin : départ, pour la 2ème croisade, du roi de France Louis VII et de la reine Aliénor d’Aquitaine.

Aliénor d'Aquitaine

Aliénor d’Aquitaine

– 10 septembre : l’armée croisée, dirigée par Louis VII et Conrad III de Hohenstaufen, entre en Turquie. Les deux monarques arrivent à Constantinople avec pour but de reprendre Edesse.

Combats entre Chrétiens et Musulmans

Combats entre Chrétiens et Musulmans

– 4 octobre : arrivée de Louis VII et d’Aliénor d’Aquitaine à Constantinople. Le roi des Francs rencontre l’Empereur Manuel Comnène.

– 26 octobre : seconde bataille de Dorylée (Turquie).

La Croisade allemande de Conrad III de Hohenstaufen est décimée par les forces seldjoukides du sultan Masud Ier (Mesud Ier, 1116-1155)

Seconde bataille de Dorylée

Seconde bataille de Dorylée

Le 26 octobre 1147, à la seconde bataille de Dorylée (Turquie), la Croisade allemande de Conrad III de Hohenstaufen est décimée par les forces seldjoukides du sultan Masud Ier (Mesud Ier, 1116-1155), ce qui oblige l’Empereur germanique à rentrer en Allemagne. De son côté, Louis VII aura fort à faire avec la déloyauté et l’hypocrisie de l’Empire byzantin. Son manque d’expérience militaire l’emmène du 24 au 28 juillet 1148 sous les remparts de Damas. Le siège est un échec ; c’est une nouvelle défaite des Croisés. C’est sans gloire que les Chrétiens lèveront le camp et rentreront en Europe. La réputation et le moral des armées croisées sont tombés si bas que nul ne pense alors à reprendre le combat.

 

1148

– 20 janvier : avec l’aide des Templiers, le roi de France Louis VII arrive au port d’Antalya. Les bateaux, promis par les Byzantins pour les transporter jusqu’en Syrie, ne sont pas en nombre suffisant. Seuls les chevaliers prendront la mer.

– février : alors que les hommes restés à quai à Antalya sont massacrés par les Turcs, Louis VII débarque en Syrie. Renonçant à s’emparer d’Edesse, il choisit de se diriger vers Jérusalem pour y accomplir son vœu.

– mars : arrivée de Louis VII à Antioche.

– Printemps : Conrad III de Hohenstaufen rejoint enfin Louis VII en Palestine, et part pour Saint-Jean-d’Acre.

Louis VII et Conrad III

Louis VII et Conrad III

– A Saint-Jean-d’Acre, Croisés et nobles de Jérusalem projettent d’attaquer Damas, en Syrie, alors sous l’autorité des Égyptiens. Baudoin III en sera le chef.

Combats entre Chrétiens et Musulmans

Combats entre Chrétiens et Musulmans 2ème Croisade

 – Du 24 au 28 juillet : défaite des Croisés sous les remparts de Damas ; le siège est un échec.

– 16 août : Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, meurt empoisonné à Césarée.

Alphonse Jourdain Cartulaire de la cité de Toulouse

Alphonse Jourdain Cartulaire de la cité de Toulouse

– Automne : Conrad III de Hohenstaufen rentre en Allemagne.

1149

– juillet : retour de Terre Sainte du roi Louis VII et de la reine Aliénor d’Aquitaine.

9-10 octobre : à Tivoli, sur le chemin du retour, le roi des Francs a une entrevue avec le pape Eugène III.

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